Aucune Valls hésitation

Je me rappelle les premiers jours de la nomination de Manuel Valls au poste de premier ministre en France. J'étais alors dans le quartier barcelonais d'Horta dont il est originaire, avec le romancier Jaume Benavente. Nous parcourions son espace littéraire tout en partageant des paroles d'espoir. Les mois ont passé et les amis barcelonais ne m'ont plus parlé de ce premier ministre si peu catalan. Dès le début, celui-ci s'est rallié aux positions de Mariano Rajoy et du parti populaire. Le catalan est sa langue maternelle, il ne l'a employée que lors d'une visite officielle en Andorre dont c'est la langue officielle. Ces jours derniers, il a minimisé les incidents en Catalogne en disant qu'il n'y avait eu que des blessés (sic). Sa propre sœur lui a rappelé d'où il venait, évoquant la figure tutélaire de leur grand-père Magí. Rien n'y a fait, rien n'y fera. «Cría cuervos... y te sacarán los ojos» (élève des corbeaux e ils t'arracheront les yeux)