Chaque heure est une victoire pour la république
Dans son éditorial quotidien, Vicent Partal, éditorialiste de Vilaweb, prend le pouls des premières heures de la République catalane proclamée hier.
Insistant sur l'importance des premières heures et des premiers jours pour l'enracinement d'un nouvel État, il s'étonne de la prudence de la réaction du gouvernement espagnol, dans laquelle il voit l'empreinte du président de l'UE, Donald Tusk, l'appelant à renoncer à l'usage de la force.
La normalité, dit-il, est encore loin. Sans reconnaissance internationale, il n'est pas d'État indépendant. Or les autres États, soit se sont tus, soit ont dit qu'ils ne reconnaissaient pas la République catalane.
Vicent Partal s'étonne des contradictions du gouvernement espagnol qui annonce une main-mise de six mois sur la gestion de la Catalogne et d'autre part convoque des élections pour «je ne sais quel jour» de décembre. Il se demande ce que fera l'État espagnol si lundi le président catalan préside depuis son bureau et si le parlement se réunit pour exercer le mandat qu'il s'est fixé dans le cadre de la loi de transition juridique.
La première normalité, enfin, pour lui, est celle du fil des heures. Par contre il se demande que diable fait encore le drapeau espagnol flottant sur le parlement.