Chronique de l'avilissement
Je n'aime pas parler de l'avilissement, encore moins d'en tenir chronique. J'ai déjà évoqué les conditions déplorables de l'incarcération des «Jordis». Hier, ici même, je parlais des plaisanteries douteuses inondant internet. Aujourd'hui je voudrais insister sur les conditions affligeantes, avilissantes, du transfert de la deuxième fournée -je choisis ce terme à dessein- de prisonniers politiques.
Accompagné d'une vidéo explicite, publiée par le quotidien barcelonais La Vanguardia qu'on ne peut taxer d'être favorable à l'indépendance, un article de Vilaweb en donne le détail :
«Andreu van den Eynde, l'avocat d'Oriol Junqueras, Carles Mundó, Raül Romeva et Dolors Bassa, a annoncé qu'il déposerait une plainte contre les conditions dans lesquelles le vice-président et les ministres ont été transférés à la prison d'Estremena, dans la communauté de Madrid. Il a expliqué que les conditions de transfert n'étaient «pas correctes», bien qu'il n'ait pas précisé quels étaient les mauvais traitements. «C'est ce qu'eux-mêmes devront dire, et nous ne tomberons pas dans le piège d'avancer ces éléments tant que nous n'aurons pas déposé plainte pour leur donner cet avantage, mais si le transfert a été opéré par des gens qui en ont le courage, ils devront également dire ce qu'ils ont fait». Il a également déclaré que, bien que la situation dans laquelle les trois conseillers sont « soit très dure », ils sont bien et calmes, et a réitéré que la défense présentera un recours contre la décision de la juge Lamela de décréter une détention inconditionnelle.
Van der Eynde a visité les trois membres du conseil qu'il représente pendant plus d'une heure. Il a expliqué qu'ils sont dans le module d'entrée et qu'ils ne savent toujours pas s'ils iront dans différents modules. «Ils veulent nous faire part de leur force», a-t-il dit. Ils veulent savoir ce que nous faisons et pensons et veulent avoir des nouvelles de leur famille. Ils sont bien, calmes et déterminés, bien qu'ils soient dans une situation très difficile, en attendant que nous leur apportions notre support de l'extérieur.»
Quand ils étaient sur le point de partir dans les fourgons de la Garde civile pour la prison, les policiers espagnols qui formaient le périmètre de sécurité autour de la Cour supérieure de justice se sont moqués du vice-président et des ministres, et ils leur ont adressé des commentaires insultants et méprisants. Dans ces commentaires, ils annonçaient combien «ils en chieraient» jusqu'à la prison.»
La réalité dépasse la nouvelle que je viens de vous transmettre : un article lu à l'instant entre les détails : des ministres menottés dans le dos et déshabillés. Qu'attend l'Union Européenne ? Que l'un d'entre eux se pende dans sa cellule ?
La réalité dépasse la nouvelle que je viens de vous transmettre : un article lu à l'instant entre les détails : des ministres menottés dans le dos et déshabillés. Qu'attend l'Union Européenne ? Que l'un d'entre eux se pende dans sa cellule ?