Séparation des pouvoirs
Bien sûr, d'aucuns -beaucoup- en Espagne verront dans la décision de la justice belge la main d'un gouvernement qui s'oppose à l'État espagnol pour de tenaces rancœurs. Par delà la mauvaise foi, il y a la marque d'un État corrompu qui n'a jamais séparé les pouvoirs, un État où le Procureur Général peut intituler le dossier qu'il instruit «más dura será la caída» (plus dure sera la chute). Instruction, j'ai employé le mot à désapropos, volontairement, car l'instruction est du ressort d'un juge ou d'une commission dans une démocratie complète. C'est le cas en Belgique, pas en Espagne où l'on croit écrire l'histoire «a dedo» (sur commande).