Un retour du printemps ?

Mon titre est d'une ironie amère et irrévérencieuse. Il provient de l'un des versets de l'hymne phalangiste Cara al sol : «Volverá a reír la primavera».

Pendant de longs mois, on daubait en Catalogne le Parti Populaire et ses discours en qui l'on voyait une immense fabrique à indépendantistes. Puis vinrent les violences du premier octobre, les incarcérations, les exils. Et voilà que la confiance revient, à la suite des bévues et des coups de menton en provenance du mouvement, pardon, du parti au pouvoir. 

Par la voie de son commissariat à la justice, l'Union Européenne, ne voit aucune raison à réformer les ordres européens de détention, comme le souhaitait Mariano Rajoy.

En mettant en doute publiquement le chiffrage de la manifestation de soutien aux prisonniers politiques du 7 septembre, le porte-parole du Parti Populaire au parlement européen, Esteban González Pons, s'est attiré les foudres du gouvernement et de la population belges, d'autant plus que, soucieux de complaire à leurs hôtes, les 45 à 60 000 manifestants catalans sont repartis après avoir nettoyé les lieux par où ils étaient passés.

Et voilà que l'Allemagne ajoute son grain de sel par un article qui voit dans l'attaque des institutions catalanes un écran de fumée pour cacher les turpitudes du Parti Populaire.

Décidément, l'hiver qui s'annonce en Catalogne prend des allures de printemps.