le bouc émissaire

Une semaine se clôt, marquée par un accroissement de la répression. Et elle s'achève par un coup de théâtre hors du territoire catalan.

À la frontière du Danemark et de l'Allemagne, là même où, en dépit des accords de Schengen, se perpétuent des contrôles routiers pour lutter contre l'immigration, le président Puigdemont a été arrêté -arrêté et non retenu-. Il est trop tôt pour dire si la justice allemande appliquera l'ordre européen d'arrestation. Il est par contre déraisonnable de penser que, par un surcroît de confiance, Carles Puigdemont, aurait traversé en voiture cette frontière sans songer aux conséquences de son acte.

Des vols directs entre la Finlande et la Belgique existent. En rejetant l'ordre européen espagnol au motif qu'il n'était pas rédigé en anglais, la Finlande a montré toute sa réticence à arrêter le président catalan.

Avant de se rendre en Scandinavie, Carles Puigdemont avait dit qu'il se mettrait à la disposition de la justice belge.

Arrêté en Allemagne, il met l'Europe devant ses responsabilités et le pays chef de file économique et démographique dans l'embarras.

Le poumon d'oxygène du catalanisme réside dans la qualité et la diversité de ses femmes et de ses hommes politiques  poursuivis et exilés.

La situation à Barcelone et dans l'ensemble de la Catalogne après la décision d'incarcérer cinq hommes politiques et le maintien sous les verrous de l'ancien ministre de l'intérieur Joaquim Forn, atteint d'une tuberculose qu'il a contractée en prison, est à la limite de la viabilité. 

La révolution d'automne était celle des sourires, il n'est pas certain que le printemps qui commence soit aussi souriant.